Le système de production est basé sur l’autonomie et le respect du milieu. Ici on cherche à prélever la juste part pour l’élevage et à renforcer les équilibres entre la prairie et le bocage.
La permanence des pâturages
Le pâturage tournant dynamique consiste à faire des petites parcelles et à faire tourner rapidement les bêtes. Ainsi elles mangent de tout, sans sélectionner leur flore préférée. En tournant rapidement, elles n’ont pas le temps de brouter à nouveau la flore qui repousse. L’alternance de moutons et de bovins complétée par une fauche occasionnelle permet de conserver et d’améliorer l’équilibre de la prairie.
La présence de haies vives et denses
La densité bocagère est déjà relativement forte (180 ml/ha), 900m ont été replantés fin 2019 pour découper nos plus grandes parcelles. Nous pratiquons une gestion douce : coupe rase des cépées les plus mûres pour les redynamiser et des branches basses pour relever la couronne des arbres de haut jet. Le bois prélevé est utilisé pour chauffer notre maison, le surplus est broyé pour pailler sous les animaux. La préservation d’un maillage de haies vives nous paraît essentiel pour assurer le bien-être animal, lutter contre mais aussi s’adapter au changement climatique.
La préservation de races anciennes
Elles contribuent avant tout à renforcer notre démarche de préservation de la biodiversité. Très répandues avant guerre en Bretagne, les races de bovins, ovins et porcins élevés ici ont failli s’éteindre au début des années 1980. Jugées insuffisamment productives, elles ont été remplacées par des races plus “rentables”. Pourtant leur caractère rustique et la qualité de leur viande en font un formidable atout pour notre “slow farm”.